Idrissa, maïeuticien /sage-femme au Burkina Faso
Dans ma recherche de témoignages pour BBB, j'ai envoyé de nombreux messages aux pages Facebook de sage-femme et une m'a interpellé, celle d'Idrissa, jeune maieuticien/Sage-femme de 25 ans travaillant au Burkina-Faso.
Idrissa a répondu à ma demande de témoignage et c'est avec grand plaisir que je vous le présente. Vous pouvez visiter et liker sa page Sage Femmes et Maieuticiens d'Etat du Burkina
Sage-femme au Burkina, c'est quoi ?
"En bref, 2009 fut en réalité mon année, j'ai réussi un BAC sciences et maths avec une mention assez bien et je fus quand même etonné d'avoir été admis à ce concours de sage femme/maïeuticien, je m'attendais plutôt au concours des finances mais ma vocation était d'être médecin. Cependant, durant les trois ans de formation, je prenais goût à ce que j'étais (un maïeuticien) car plus j'exerçais plus je trouvais cette profession noble, rien de plus heureux que d'aider à donner la vie, soulager et guerir. Actuellement j'exerce en tant que titulaire dans une localité situé à 180 km de Ouagadougou, c'est pas facile mais on utilise nos moyens de bord pour gérer la souffrance de nos patients. Ce centre medical avec un antenne chirugicale n'est composé que de 3 médecins généralistes, la gynéco-obstétrique étant laissée à notre pouvoir. Malgré ces bas moyens, je suis fier d'être en mesure de rehausser les indicateurs de santé. En outre j'ai la confiance de mes patrons, ils m'accordent du crédit.
Ma qualification me permet dans mon pays, de faire des accouchements eutociques et dystociques, de prendre en charge les complications des avortements et des grossesses pathologiques. La surveillance des patientes, la surveillante des post-cesarisées et l'administration et la prescription des médicaments.
J'assure la supervision en santé de la reproduction (sr), en planification familiale (pf), en prévention de la transmission mère/enfant du VIH (ptme), la consultation des enfants de 0-5 ans, la prise en charge des pathologies gynécologiques. Je délivre les certificats de grossesses prénuptiaux, etc...
La formation manque de certains atouts indispensables tels que la manipulation des appareils médico-techniques comme l'échographie et les moniteurs. Je tenais à ajouter que je suis fier de la profession sage-femme malgré le fait qu'elle soit le plus souvent féminine."
Voici un aperçu du lieu de travail d'Idrissa :
Vous pouvez contacter Idrissa via sa page Facebook : Sage Femmes et Maieuticiens d'Etat du Burkina