La SPASMOPHILIE

 

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La Spasmophilie pour la médecine

"La spasmophilie est un syndrome (ensemble de signes et symptômes constitutifs d'un trouble) fonctionnel : elle se manifeste par un dérèglement du fonctionnement d'un ou plusieurs organes sans lésion.

La spasmophilie est due à l'hyperexcitabilité neuro-musculaire (H.N.M.). En réponse à des stimulis (sollicitations internes ou de l'environnement), le système nerveux central et/ou périphérique et les muscles réagissent de façon disproportionnée."



"Il existe deux causes principales à la spasmophilie, que l'on peut rencontrer isolément, consécutivement ou de façon concomitante : une cause humorale et une cause ventilatoire :

La cause humorale :
Elle peut être liée à un déficit dans l'organisme de certains micro-nutriments (mais le recul sur ce syndrome permet de dire que la carence en magnésium est en fait peu répandue) :
• oligo-éléments : magnésium, phosphore
• minéraux : calcium
• métal : potassium
• vitamines : D et B6

On peut observer des cas de spasmophilie sans naturellement que ces micro-nutriments soient tous déficitaires, ni même qu'aucun d'entre eux le soit !
Les deux agents causals principaux sont le magnésium (rôle dans la contraction musculaire, la transmission de l'influx nerveux, les réactions métaboliques…) et le calcium (rôle dans le fonctionnement cellulaire, la contraction musculaire, la transmission de l'influx nerveux,…).
Le phosphore, la vitamine D et la vitamine B6 sont également à surveiller car ils interviennent chacun dans le métabolisme du calcium et/ou du magnésium. Ainsi, l'hypocalcémie (faible taux sanguin de calcium) n'est pas nécessairement due à un apport alimentaire insuffisant : une carence en vitamine D (régime pauvre en graisses animales ou en laitages) ou un manque d'ensoleillement peuvent en être la cause.

La cause ventilatoire :
La respiration du spasmophile et rapide et superficielle : le souffle est court, le diaphragme peu sollicité et les baillements sont fréquents en dehors de toute dette de sommeil.

De fait, cette hyperventilation s'exprime de deux façons :
Elle est liée à un déficit dans l'organisme de certains micro-nutriments :
• par le manque d'oxygénation cellulaire qui provoque une sécrétion d'adrénaline
• par l'élimination excessive de gaz carbonique , responsable de l' alcalinisation des tissus."

"Les signes psychiques :

  • L'irritabilité :

elle rend les rapports difficiles avec l'entourage.

  • L'anxiété :

le spasmophile imagine souvent le pire, doute et redoute, sans pouvoir verbaliser l'élément déclencheur de sa peur.

  • La baisse de la libido :

frigidité chez la femme, impuissance chez l'homme, baisse du désir.

  • La dépression :

la perte de l'estime de soi, l'érosion de l'intérêt pour la vie, une souffrance morale favorisent le repli sur soi et ses problèmes. Bien souvent, le spasmophile, prisonnier voire empêtré dans les symptômes qui accompagnent sa maladie, crée lui-même les conditions de sa « mise en dépression » et l'auto-alimente.


Les signes fonctionnels :

  • La fatigue ou asthénie :

selon le profil spamophile, elle peut être matinale et s'atténue par la mise en activité du corps, ou au contraire plus tardive voire vespérale. Elle est souvent liée aux troubles du sommeil : difficulté d'endormissement, réveil(s) nocturne(s), réveil précoce le matin.

  • Les variations de poids :

amaigrissement et prise de poids sous l'effet d'une boulimie peuvent se rencontrer et même succéder l'un à l'autre.

  • Le déréglement des mécanismes homéostatiques :

bouffées de chaleur ou au contraire, frilosité.

  • Les troubles cardiaques et circulatoires :

tachycardie, troubles de la vascularisation des extrémités (sensation de doigts engourdis ou douloureux).

  • L'instabilité à la marche :

il ne s'agit pas à proprement parler de vertiges, ni de sensations vertigineuses, mais plus d'une impression d'instabilité. Le spasmophile a peur de chuter ou appréhende simplement que l'on remarque sa démarche vacillante. Cette sensation est donc exacerbée en public.

  • Les troubles de la vision :

difficulté d'accomodation et sensations fugitives mais répétées de flou.

  • Les troubles ORL :

sensation de « boule dans la gorge », enrouement, douleurs para-sinusiennes.

  • Les tremblements des doigts de la main :

ils sont quasi permanents ou accentués par une décharge émotionnelle. Ils peuvent également se localiser au niveau des jambes en cas de choc émotionnel.

  • La respiration :

elle est rapide et peu profonde, parfois hâchée de baillements.

  • La digestion :

le tableau dominant est la colite ou colopathie spasmodique (syndrome du côlon irritable) : douleurs abdominales à type de crampes survenant brutalement sur un fond de transit perturbé (constipation, diarrhée ou alternance des deux). Les autres signes fréquents sont l'hyperacidité, l'aérophagie, les flatulences.

  • Les troubles gynécologiques :

troubles des règles, douleurs et démangeaisons diffuses du bas-ventre, complications de la grossesse.

  • Les troubles dermatologiques :

démangeaisons, transpiration excessive et psoriasis


Les signes moteurs et musculaires:

  • Les raideurs et les contractures musculaires :

les crampes sont fréquentes; la répétition des petits traumatismes musculaires (entorses, tendinites,...) est assez révélatrice en dehors d'un contexte de sur-sollicitation des muscles.
A côté de ces épisodes aigus, on constate en toile de fond, des douleurs articulaires ou musculaires diffuses : le spasmophile a souvent l'impression d'être « rouillé ».

  • Les fasciculations :

ce sont des contractions involontaires et irrégulières d'un muscle au repos apparent, se traduisant par des tressaillements plus ou moins étendus.

  • Les myoclonies ou tressautements de la paupière.
  • Le bruxisme ou grincement des dents.
  • La pollakiurie : c'est l'augmentation anormale du nombre de mictions
  • L'éjaculation précoce

Les signes sensitifs

  • Les paresthésies :

les fourmillements aux extrémités des doigts et de la bouche en sont les manifestations les plus fréquentes. Elles peuvent revêtir d'autres formes : sensations de picotements, d'engourdissement, de ruissellement de liquide, de chaud voire de brûlure ou au contraire de froid."

N'hésitez pas à demander une explication à votre médecin généraliste.

la Spasmophilie pour moi

Le message que je veux faire passer, est qu'il n'y a aucune fatalité dans tout ça. Il faut préciser que cette atteinte est, chez moi, purement psychosomatique. En revanche, la spasmophilie peut provenir, comme nous avons pu le voir dans le document précédent, d'un déséquilibre biologique du corps.

Pour toutes les personnes atteintes de ce mal, une chose est primordiale, elles doivent consulter pour pouvoir connaître les vraies causes.
En effet, il m'a fallu pas mal de temps pour m'apercevoir qu'il s'agissait d'une cause psychosomatique. Après avoir fait de nombreuses cures de magnésium, calcium, rien n'y faisait. Je me suis alors dit qu'il fallait essayer dans le domaine de la psychologique et BINGO !!!
​De nombreuses peurs ont été vaincues et les crises de spasmophilie se sont espacées.
Aujourd'hui, je peux dire que je m'en suis sortie et que tout le monde en est capable.
Notre être intérieur ressent, lors d'une crise, une impression de frôler la mort mais il n'en est rien.

Cette mauvaise impression nous amène à croire qu'il est extrêmement difficile de sortir de cet enfer, tel est le mot que les spasmophiles dont moi-même employons. C'est un cercle vicieux, on ne voit pas le bout.
Je tiens à prévenir toutes les personnes non concernées mais qui sont amenés à côtoyer des spasmophiles : Ne prenez pas ce mal pour de la comédie, même si vous êtes sceptiques, respectez la crise et prenez là au sérieux. Sachez que nous ne passons pas toute notre énergie à essayer de déclencher une telle crise au contraire nous faisons tout pour l'éviter et c'est une vraie épreuve !!! croyez-moi.
Pour tous les spasmophiles : ce mal n'est pas une maladie, acceptez cette idée et vous cernerez mieux le problème. Cherchez des témoignages, témoignez, c'est une bonne thérapie.

M.B, webmaster


Source : http://www.spasminfo.com/index.htm


​​ Edité en 2002, mise à jour en MAI 2010, avril 2013